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L’Etat iranien supprime le quota d’essence subventionnée

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Hausse des prix dans les stations essence. Photo Hosein Zohrevand.

Le gouvernement du président Hassan Rohani essaie par tous les moyens de diminuer son déficit budgétaire. A partir de ce mardi 26 mai à minuit, heure de Téhéran, le prix de l'essence augmentera de 700 tomans (0,23 euro) à 1 000 tomans (0,32 euro), soit une augmentation de 43%.

Jusqu'à présent, chaque conducteur bénéficiait d'un quota de 60 litres d'essence subventionnée, le prix de chaque litre s'élevant  à 700 tomans. Depuis le début du mois iranien de khordad, le 22 mai, aucune voiture n'avait obtenu son dû, ce qui a suscité des suspicions quant à la volonté du gouvernement de supprimer les quotas et d'unifier les prix d'essence.

Le vice-ministre du pétrole, Abbas Kazemi, a enfin confirmé ces doutes ce lundi 25 mai et ajouté que le prix du gazole sera de 300 tomans (0,09 euro) et celui du super 1 200 tomans (0,40 euro).

En 2010, le gouvernement de l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013) a mis en place un plan d'« orientation des subventions », selon lequel certaines subventions gouvernementales ont été supprimées, dont celles sur les produits de première nécessité et celles sur l'énergie. A l'époque, le carburant est passé de 100 (0,07 euro) à 400 tomans (0,28 euro) pour l'essence encore subventionnée, et à 700 tomans (0,50 euro) pour le litre non subventionné. Pour compenser ces suppressions, chaque citoyen iranien reçoit tous les mois, sur son compte bancaire, 45 500 tomans (environ 15 euros).

Dans une autre tentative d'éradiquer le déficit budgétaire, s'élevant, selon le député Ahmad Tavakoli, à 89 000 milliards de tomans (29 milliards d'euros), le gouvernement de Hassan Rohani cherche à retirer les personnes les plus riches de la liste des bénéficiaires de cette aide.

La situation économique des Iraniens est d'autant plus fragilisée que le prix du pétrole a drastiquement chuté ces derniers mois, et que Téhéran fait l'objet de sanctions pour contrer ses ambitions nucléaires, limitant sa vente de pétrole. Avec la suppression des quotas sur l'essence et l'augmentation de son prix, une nouvelle vague de flambée des prix est attendue en Iran.


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